Fouilles archéologiques sur le quartier des Berges de la Robine

Une nécropole d'un millier de tombes dans le futur quartier des Berges de la Robine à Narbonne a été découverte. Cette nécropole, qui a fait l'objet de fouilles archéologiques sur une emprise de 4000 m2, est structurée en différents enclos maçonnés, qui correspondaient à des groupes de tombes familiales ou de corps de métier.

01 octobre 2019

Fouilles archéologiques sur le quartier des Berges de la Robine

Fouilles archéologiques sur le quartier des Berges de la Robine

Une nécropole d'un millier de tombes dans le futur quartier des Berges de la Robine à Narbonne a été découverte. Cette nécropole, qui a fait l'objet de fouilles archéologiques sur une emprise de 4000 m2, est structurée en différents enclos maçonnés, qui correspondaient à des groupes de tombes familiales ou de corps de métier. Ils sont séparés par des chemins de desserte, et présentent parfois de petits mausolées peints avec des enduits colorés, orange, vert ou gris. Les archéologues ont trouvé des plaques apposées. Sur l'une, émouvante, on peut lire en latin : «à Festus, âgé de 10 ans et Aquila, 8 ans, Julia Protogenia à ses chéris»…


Si ces sépultures ont été utilisées en grande majorité après des crémations, quelques-unes ont accueilli des corps dans le cadre d'inhumations. Les ossements brûlés sont déposés dans une urne, placée à côté de cruches en verre ou en céramique, et sont parfois accompagnés de vases à parfum et encens, ou de lampes à huile. Des fragments de fruits carbonisés et de coquillages témoignent d'un autre type d'offrandes, déposées dans un col d'amphore coupé, servant de conduit à libation.


Lors d'un premier diagnostic, les archéologues de l'INRAP ont envisagé la présence de 250 à 500 tombes datant du Haut-Empire, soit du 1er et 2e siècle après J-C. Mais les travaux ont par la suite révélé de manière inattendue la présence d'un millier de tombes. Une telle ampleur, associée à un état de conservation exceptionnel (dû aux sédiments qui ont formé une gangue protectrice et à l'inactivité humaine sur ce lieu), a incité l'État à prescrire des fouilles pendant 13 mois. Démarré en août 2019, ce chantier, qui emploie une quarantaine d'archéologues, revêt un caractère unique. «L'état de conservation permet, pour une fois, d'appréhender des gestes rituels, indique Valérie Bel, archéologue anthropologue, spécialiste des rites funéraires antiques. Les strates sont conservées ; elles nous permettent de connaître les rites aux différents moments : au cours des funérailles, sur le bûcher ou la tombe, mais aussi pendant le culte de mémoire, avec les offrandes en l'honneur des défunts, et les banquets» détaille-t-elle. «On connaît les rites grâce à la lecture des textes, mais ici, on en a les témoignages. C'est scientifiquement passionnant, approuve Patrick Anderch, qui a également participé aux fouilles réalisées à la Nautique. C'est une belle opportunité pour moi de connaître l'ensemble du contexte de Narbonne dans l'Antiquité. On est en Italie ici !»





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